mardi 27 novembre 2007

Connais tu ta géographie ?

Sur une carte du monde, sauriez vous placer Paris ? Facile....

Sydney en Australie ?

Le Mont de l'Olympe en Grèce ?



Know Your World Un petit jeu amusant pour réviser sa géographie!





Quand les banlieues brûlent en France


Deux adolescents trouve la mort dans un accident de moto avec une voiture de police. Quelques heures plus tard c'est tout un quartier qui s'embrase. Le bilan est plutôt lourd. Des policiers blessés par arme à feu. Une école incendiée. Des magasins pillés. Des dizaines de voitures brûlées. Vu de l'étranger, on a du mal à croire que ces images viennent de France, un pays démocratique au coeur de l'Europe. Pourtant, la réalité est bien là.

D'un coté des centaines de jeunes, de l'autre des policiers. D'un coté des jets de pierres, de l'autre des jets de bombes lacrymogènes. D'un coté des cagoules, de l'autre des boucliers et des matraques. D'un côté un taux de chômage de 40%, de l'autre l'institution de la répression.

Vive le dialogue !


dimanche 25 novembre 2007

Le baril de pétrole à 200$ : une aubaine pour l'environnement ?

Le prix du baril de pétrole a frôlé les 100$ la semaine dernière ( 23/11/07). Ajouter les tensions politiques, les effets de la spéculation, la croissance soutenue de la Chine et de l'Inde et vous avez tous les ingrédients pour faire flamber les prix du pétrole ! Alors... Le pétrole à 200$ : une catastrophe économique ou une aubaine environnementale ?

Selon un principe de base en économie, toute chose étant égale par ailleurs, l'augmentation de prix de n'importe qu'elle produit à pour conséquence d'en diminuer la demande. Ce principe découle de deux facteurs : certains consommateurs du produits ne pourront plus se permettre de payer, et surtout, l'augmentation de prix favorise la recherche de produits alternative pour les demandeurs de se produit en question.
Avec un prix du baril en dessous de 40$, comme cela était le cas depuis la découverte du premier gisement de pétrole jusqu'en janvier 2005, il est difficile de justifier des investissements dans des techniques de production d'énergie plus coûteuses. Avec un baril à 100$, de nombreuses sources d'énergies alternatives deviennent particulièrement intéressantes. Si pendant longtemps l'énergie éolienne, l'énergie à partir de la biomasse ne représentaient que des gouffres financiers, ce type d'alternative représente aujourd'hui des sources d'énergie particulièrement crédible, leur niveau de rentabilité baisse autant que le prix du pétrole monte. Si demain, le prix du baril montait à 1 000$, tout le monde pourrait installer des panneaux solaires sur son toit et réaliserait d'importantes économies sur sa facture de chauffage, d'électricité et d'énergie en général. En conclusion : un pétrole à 200$ et la planète ne fonctionnera qu'avec des sources d'énergie non polluante ?

Et bien, pour l'instant... pas tout à fait !

Pour illustrer ce paradoxe, il suffit de présenter deux cas en particulier : les sables bitumineux au Canada, et l'utilisation des "biocarburants"

Le Canada dispose d'énorme réserve de pétrole ! Mais... il ne s'agit pas de gisement comme ceux du Moyen Orient.. Au Canada, le pétrole se trouve diluer dans la roche, ou plutôt dans du sable. En Arabie Saoudite, il suffit de forer un puit de quelques mètres de diamètres et de pomper le pétrole, rien de plus simple. Au Canada, il faut d'abord commencer par raser des kilomètres carrés de forêts. Ensuite, il faut ramasser le sable, et en extraire le pétrole grâce à un procédé chimique. Le problème : ce procédé est un des processus les plus polluants qui existent. Les déchets liés à cette méthode d'extraction sont non seulement énormes en termes de quantité mais tout aussi énorme en termes de pollution. Au Canada, produire un baril de pétrole à partir des gisements dans les sables bitumineux coûtent environ 40$.... depuis que le prix du baril frise les 100$ autant dire que la superficie des forêts de l'Alberta a diminué... à grande vitesse ! On comprend pourquoi Stephen Harper, le premier ministre du Canada, n'est pas un grand défenseur du protocole de Kyoto ! Certes, l'Alberta n'a jamais été aussi une province aussi riche... mais en même temps le Canada n'a jamais été un pays aussi pollué, et .. polluant !

Le deuxième aspect encore plus important qui vient réduire un peu l'espoir d'une baisse de la pollution grâce à une augmentation des prix du pétrole est celui des bio-carburants. Voici le concept : au lieu de brûler du pétrole pour faire de l'électricité ou faire avancer nos voitures, on peut brûler de l'éthanol, issu du maïs par exemple. La combustion du maïs est bien moins polluante que la combustion du pétrole ! Où est le problème ?

Le problème lié à l'utilisation de substance végétale pour produire de l'énergie ne vient pas de la pollution finale liée à la combustion du produit, mais bien à la pollution initiale de fabrication de ce produit. Pour produit autant d'énergie qu'un baril de pétrole... il faut beaucoup d'éthanol. Or pour produire ne serait qu'un peu d'éthanol, il faut beaucoup de maïs ! Aie ! Or, qui dit beaucoup de maïs dit une grande surface de terre à exploitée, une énorme quantité d'eau pour l'irrigation et finalement une grande quantité d'engrais pour assurer un certain rendement dans la production. En substituant l'éthanol au pétrole, on échange l'émission de CO2 par la pollution des terres, des nappes phréatiques etc... Est ce mieux ? Pas si sûre. Il faut être conscient d'un impact complémentaire : le maïs a pendant longtemps été considéré comme une denrée alimentaire. L'utilisation du maïs comme source d'énergie vient considérablement augmenter sa consommation générale... Plus de demande, une offre relativement stable... donc finalement un prix qui flambe ! Là, c'est tout un cercle vicieux qui se met en marche ! Si les prix des denrées alimentaires viennent à augmenter considérablement, c'est tout un paradigme de consommation qui vient de changer. Arrivera t'il un jour, où nous devrons faire un arbitrage entre utiliser du blé, du maïs, do colza, du soja pour la production d'énergie ou pour l'alimentation ?

Finalement, l'augmentation du prix du pétrole n'est pas une aubaine à lui tout seul. Pourtant, il faut admettre, que face à notre consommation exponentiel d'énergie, une solution existante présente de nombreux avantages : le nucléaire. La production d'électricité et d'énergie à partir du nucléaire est une des méthodes à la fois particulièrement efficace en terme de valeur énergétique et particulièrement efficace en termes de pollution. Si le développement du nucléaire est vital aujourd'hui pour répondre à nos besoins énergétique, il doit aussi être accompagné d'un réveil des consciences sur les risques qu'il comporte. Le risque du nucléaire est avant tout un risque humain. La catastrophe de Tchernobyl nous a montré la puissance du danger que représente la mauvaise gestion du nucléaire. Le bombardement de Nagasaki et de Hiroshima nous a convaincu des dérives de l'utilisation du nucléaire dans la sphère militaire. L'énergie nucléaire peut à la fois sauver notre société et son mode de fonctionnement en nous fournissant une énergie abondante et peu polluante. L'énergie nucléaire pour aussi nous mener à notre perte si nous ne somme pas prêt à gérer sa spécificité. Alors... sommes nous prêt ?

mardi 20 novembre 2007

Mon pays c'est l'hiver - prise 1


Et voilà les premiers flocons de neiges qui tombent sur Montréal !Ça faisait longtemps, enfin... quelques mois. La première fois que la neige tombe ici, c'est toujours le bordel sur les routes. On dirait que tout le monde a oublié ce que c'était que de conduire sur la neige ! Mais, pas de souci, d'ici quelques jours, tout le monde aura mis ses pneus d'hiver et aura préparé sa pelle dans le coffre. L'hibernation pourra commencer ! Youhou !

lundi 19 novembre 2007

Crédits immobiliers : Quand la machine s'emballe


Le secteur bancaire est en crise. Le CEO de Merril Lynch a été mis à la porte, et toutes les semaines on apprend que des milliards de dollars sont provisionnés pour faire face aux pertes colossales liés aux prêts hypothécaires. En un mois, les cours des plus grandes banques d'affaires aux États-Unis ont plongés ! -40% en quelques semaines... ça fait mal.

Que s'est il passé ? Qui sont les grands perdants ? Y a t'il des gagnants ?

Au début des années 2000, les taux d'intérêts étaient particulièrement faibles, on parle ici des taux directeurs de la FED ( banque centrale américaine) qui tournaient autour de 1%. En parallèle, les États Unis bénéficiaient d'un secteur immobilier particulièrement dynamique et prospère. Il suffisait d'acheter une maison 300 000$... Un an après vous pouviez la revendre 400 000$. Tout le monde était gagnant. Les banques affichaient de très bons résultats, elles prêtaient de l'argent à tour de bras pour s'assurer que chaque américain puisse acheter la maison de ses rêves... Les banques prenaient leurs commissions, les travailleurs, même les plus pauvres accédaient à la propriété ! Le rêve américain était à la portée de tout le monde. Hourra !

Et puis la machine s'emballe. Le courtiers hypothécaires fleurissent, leur mission prêter de l'argent pour acheter des maisons à n'importe qui, à n'importe quel prix. L'argent coulait à flot, tout le monde pouvait en profiter, et chaque banque prenait sa commission avant de revendre le prêt à une autre institution financière. Le prix des maisons continue de monter... tout va bien. Même les banques européennes se retrouvaient avec des prêts hypothécaires américains dans leurs livres.

Et puis voilà .... les taux d'intérêts remontent un peu. De 1%, il remonte jusqu'à 5% en deux ans. Aïe! De nombreux ménages ont contractés de prêts immobiliers à la limite de leur capacité d'endettement. Avec des taux à 1% les mensualités étaient limites mais gérables. Multiplier par 5 le montant des intérêts à payer chaque mois et.... ce n'est plus gérable. La crise commence. Une banque saisie la maison d'une famille qui ne peut plus payer, puis une autre... puis encore une autre. Finalement, les banques se retrouvent avec des milliards de prêts accordés à des ménages qui ne peuvent plus payer ! Les saisis augmentent et le cercle vicieux commence : les banques ne veulent plus prêter, le nombre de maison saisie s'envole, l'augmentation des coûts d'emprunts entraînent le prix des maisons à la baisse. Une maison de 300 000$ ne vaut plus que 200 000$. Une banque saisie une maison la vends, mais ne peut pas récupérer la totalité du prêt.

Résultat des courses : les banques ont prêtés de l'argent à des gens qui ne peuvent plus rembourser. La saisie des maisons ne permet pas de récupérer les sommes prêtées. De nombreuses familles se retrouvent à la rue devant quitter la maison de leur rêve. Certains quartiers se transforment en villes fantômes.

Aujourd'hui, on en est là. Pendant cinq ans, tout le monde a profité en toute insouciance d'un marché du crédit débridé, aujourd'hui la roue tourne. Tout le monde est perdant ! La note positive dans cette histoire : les banques disposent de réserves plutôt confortables pour faire face à cette situation. Pour les 2 millions d'américains qui vont perdre leur maison.. la situation est différente.

Pendant des années, toutes l'économie américaine a été dopé à l'immobilier entraînant avec elle tous les autres secteurs : le secteur bancaire bien sur mais aussi celui de la construction et des biens de consommations en général. Quand vous êtes propriétaire d'une maison de 300 000$ avec seulement 200 000$ de dette, il est facile de faire un crédit pour s'acheter un cinéma maison, une nouvelle voiture etc. Quand vous avez 300 000$ de dette et une maison qui vaut 200 000$, la situation est plutôt différente.

L'avenir nous dira quelles seront les conséquences profondes de cette crise, mais la croissance américaine risque d'être sérieusement miner par ce cercle vicieux qui ne fait que commencer.

mardi 13 novembre 2007

France : que la grève commence !

Et voilà que le pays est encore une fois pris en otage par un mouvement de grève dans les transports publics. Les trains, métro, RER ne vont circuler qu'au compte goute à partir d'aujourd'hui. Un pays en otage ? ... un peu quand même.

En France, le taux de travailleurs syndicalisés est un des plus faibles d'Europe. Malgré ce manque flagrant de représentativité, les syndicats réussisent à jouir d'un pouvoir de nuissance démesuré. Pour défendre quelques intérêts très corporatistes, les syndicats prennent tout un pays en otage... c'est dommage. La grêve était même annoncé avant la fin des négociations ! On dirait que les leaders syndicaux justifient leur travail par la grêve, par la confrontation.

On est le 14 novembre, les grèves commencent aujourd'hui ! Espérant que ce mouvement ne durera pas, et que la bonne foie reprendra sa place dans les négociations.